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2015 : Bilan sur la place des femmes en entreprise

Aucune loi n’impose un quota de femmes dans les entreprises. Seule la loi Copé-Zimmermann de 2011 oblige les conseils d’administration des entreprises à compter au moins 20% de femmes ; l’objectif étant d’atteindre 40% en 2017. Nombreuses sont les entreprises qui mettent en place des objectifs et des procédés pour favoriser l’emploi des femmes.

Des processus de recrutement en faveur des femmes


Certains secteurs d’activité demeurent très masculinisés : l’industrie, l’automobile, l’énergie, l’aéronautique, le numérique… Pourtant, ces secteurs cherchent de plus en plus en embaucher des femmes, dans les postes de management et de direction mais aussi dans les postes plus techniques, qui sont considérés par l’opinion commune comme des postes masculins. Les femmes sont recherchées car elles sont réputées, de manière un peu clichée également, plus rigoureuses, mieux organisées et comme portant énormément de soin et d’importance à la qualité.


Afin d’attirer et de recruter des femmes dans ces secteurs, plusieurs points sont à améliorer. Tout d’abord le rééquilibrage vie professionnelle/vie personnelle, afin de les inciter à candidater. En effet, de nombreuses femmes s’autocensurent, et s’excluent elles-mêmes des postes techniques à cause des horaires, et de la peur de ne pas pouvoir concilier vie professionnelle et vie privée. Pour cela, de plus en plus d’entreprises proposent des services aux femmes et aux jeunes mamans : baby-sitting, réservation de places en crèche, proposition de cours de soutien scolaire en ligne…, mais aussi pressing, cordonnerie etc.

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"Néanmoins, certaines entreprises font des efforts pour la lutte contre le sexisme, et pour briser le « plafond de verre » qui freine la mobilité professionnelle des femmes."


Mais avant même de les recruter, il faut informer les femmes dès leur plus jeune âge. C’est pourquoi, des conférences et des sessions de documentations sont organisées dans les collèges et lycées afin de promouvoir les métiers techniques auprès des étudiantes, mais aussi de leurs mères, pour qu’elles transmettent à leurs filles des valeurs différentes. Aujourd’hui, en France, il n’y a que 21% de femmes ingénieurs ; alors même que la maîtrise de la programmation devient de plus en plus indispensable et que les secteurs numériques et informatiques sont considérés comme les secteurs d’avenir.

Entreprises « amazones » VS entreprises « machistes »


L’école de commerce SKEMA Business School publie chaque année un « Observatoire de la féminisation des entreprises ». D’après celui-ci on peut classer les entreprises en 2 catégories : les entreprises amazones, qui embauchent des femmes et qui les représentent dans leur conseil d’administration, et les entreprises machistes, soit qui restent très masculines, soit qui comptent des femmes parmi leurs employés, mais sans qu’elles soient équitablement représentées en conseil d’administration. Parmi ces dernières, on retrouve, entre autres, le géant du luxe LVMH : alors qu’il s’agit de l’entreprise la plus féminisée avec 74% des effectifs et 62% de l’encadrement, son conseil d’administration ne compte qu’une seule femme pour 11 hommes, ce qui n’est pas du tout représentatif et lui a valu le Prix Citron de l’entreprise la plus inégalitaire. Parmi les entreprises masculines, on retrouve là encore les entreprises des secteurs automobiles, construction, chimie, hautes technologies,…


Néanmoins, certaines entreprises font des efforts pour la lutte contre le sexisme, et pour briser le « plafond de verre » qui freine la mobilité professionnelle des femmes. Parmi elles, Randstad, BETC, SGS, BNP Paribas, GDF Suez, Orange, Publicis… L’attention porte sur différents points : la rédaction des offres d’emploi (qui ne doivent pas être orientées vers les hommes ou les femmes), les recrutements, les congés maternité, la sensibilisation des employés (par exemple faire signer une « charte d’intégrité »), l’accompagnement des femmes dans le développement de leur carrière professionnelle (mentoring)…


Même si tous ces efforts commencent à porter leurs fruits, l’écart de salaire entre hommes et femmes reste de 20% en moyenne chez les cadres, et les femmes ne représentent, en moyenne, que 30% des effectifs des grosses entreprises.
 

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