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Comment bien négocier son salaire d'embauche?

Bien négocier son premier salaire est une discipline qui s’apprend ! Découvrez nos astuces pour obtenir le salaire que vous méritez pendant votre entretien d’embauche!

La négociation de salaire, pratique répandue et enseignée dans l’université américaine de Harvard notamment, n’est pas une démarche automatique chez nos jeunes diplômés français. En effet, il n’est pas rare d’entendre : « J’aurais dû demander plus » ou « J’aurais pu avoir plus » chez les jeunes actifs lors de leur première embauche. Sachez que quoiqu’on vous en disiez, vous gagneriez pourtant à savoir négocier votre valeur lors de vos entretiens d’embauche ! Toutes nos astuces dans cet article.

 

1. Connaitre sa valeur

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L’auto-évaluation est une discipline difficile pour la majorité des jeunes actifs entrant dans la vie active. En effet, il est souvent difficile de connaitre sa valeur réelle sur le marché lorsque l’on a que très peu d’expériences professionnelles. Mais, on a tous une idée plus ou moins précise de la rémunération qu’on pense mériter. Pour déterminer sa valeur avec une faible marge d’erreur, on vous conseille de bien vous renseigner sur les salaires habituels du poste que vous convoitez. De nombreux cabinets de recrutement ou des associations professionnelles publient des études de rémunération et des infographies sont disponibles sur de nombreux métiers sur notre site.
C’est le moment d’y penser : n’oubliez pas de lister vos besoins journaliers afin de connaitre le salaire minimum en dessous duquel vous refuserez de travailler. Ces étapes vous permettront de définir votre fourchette salariale. Car, attention, l’erreur la plus souvent commise pendant la négociation est de donner un chiffre tout rond. Vous gagneriez en crédibilité et en souplesse à proposer une fourchette oscillant de 10 à 15%. Quoiqu’il en soit, n’ayez jamais honte de demander le salaire que vous pensez mériter : au contraire, servez-vous de cette affirmation pour convaincre votre futur employeur du bien-fondé de votre requête.


Petit rappel : un salaire se négocie systématiquement en brut et en annuel. Vous aurez l’air plus professionnel en maitrisant les rouages des salaires brut et net.

 

2. Connaître son interlocuteur pour connaître l’entreprise

 

On ne vous le dira jamais assez, vous devez connaître la société dans laquelle vous postulez sur le bout des doigts. Pourquoi ? Cela permet de cerner les personnalités de vos futurs collègues et, ainsi, de la personne qui vous interroge. Mais aussi de savoir comment orienter l’entretien, grâce aux questions que vous poserez au recruteur. Il en va de même pour contacter via les réseaux professionnels tels que Linkedin ou Viadeo les employés de l’entreprise ayant un poste similaire au votre.
Un bon point lorsque l’on souhaite démontrer sa nécessité dans l’organisme.

 

3. Montrer que la société en question gagnera à vous embaucher

 

Il va sans dire qu’un employeur qui reconnaît votre potentiel et est conscient de la qualité de votre profil ne vous laissera certainement pas partir à la concurrence. Mais d’un autre côté, il peut aussi être réticent à vous embaucher s’il a la conviction assez forte que vous n’accepterez pas le poste. À vous donc de jouer les bonnes cartes, au bon moment.
Encore une fois, on vous conseille de bien vous renseigner sur l’histoire et les valeurs de l’entreprise (et de ses concurrents) afin de bien cerner le profil qui leur manque. Observer la présence et le style de communication de l’entreprise sur les réseaux sociaux vous donnera une vision encore plus juste des codes internes.

Vous avez su rallier la personne qui vous reçoit en entretien à votre cause ? Félicitations ! Mais ce n’est pas fini car si ce n’est pas elle qui aura la charge de valider votre candidature, elle devra elle aussi faire preuve de persuasion face à son chef pour que votre requête aboutisse positivement.
Connaître votre marge de manœuvre pourra entre autres vous aider à savoir quels seront les leviers que vous pourrez actionner.

 

4. Ne gardez aucune inquiétude au placard

 

Une des stratégies les plus dangereuses lors d’un entretien d’embauche et, plus particulièrement, de la négociation d’un salaire, est de garder sous silence les points sensibles de peur de gâcher ses chances de décrocher le poste. Dites tout, ou cela pourrait se retourner contre vous plus tôt que vous ne le pensez… Ainsi, si vous obtenez un salaire égal à la fourchette haute de votre demande, posez-vous les bonnes questions : les charges de travail, les enjeux du poste, les exigences de l’entreprise peuvent dépasser ce à quoi vous vous attendiez. Dans ce cas précis, il est primordial d’en discuter clairement avec le recruteur et/ou la personne que vous remplacez.
Dans le cas d’une négociation à salaire faible, on vous recommande sans hésitation de poser toutes les questions que vous avez en tête, notamment celles concernant les perspectives d’évolution. Il y a d’autres idées à développer comme fixer une date d’augmentation ou de négociation, ou encore essayer de négocier d’autres avantages en nature. C’est, sans conteste, la technique la plus simple qui vous permettra d’augmenter votre pouvoir d’achat. Vous y parviendrez si ces avantages représentent un coût faible pour l’entreprise. Il peut s’agir de négocier une journée en télétravail ou son après-midi du vendredi. Après la période d’essai bien sûr.

 

5. Lire entre les lignes, ou plutôt entre les questions


Les questions que les recruteurs choisissent de poser ne sont pas choisies au hasard. Chaque type de question a sa fonction par exemple celle de vous déstabiliser dans le but de vous tester ou encore de vous soutirer des informations (dans quelles autres entreprises vous avez postulé etc.). Votre rôle sera de comprendre le sens implicite derrière chaque question.

 

Prenez garde toutefois d’éviter de :

 

- Vous survendre ou sous-estimer votre valeur: vous êtes un candidat parmi beaucoup d’autres. Vos interlocuteurs privilégieront des personnalités pragmatiques à des vantards.

- Vous braquer : ce n’est pas comme ça que votre interlocuteur aura envie de vous embaucher. Vous risquez de véhiculer une image négative. Votre interlocuteur aura des doutes légitimes sur votre attitude, une fois embauché.

- Faire preuve d’impatience : en fonction de la structure dans laquelle vous postulez, les augmentations seront relativement rapides. Par exemple, si vous postulez dans une PME, vous pourrez à coup sûr renégocier votre salaire rapidement (après 1 an) et dans une proportion plus élevée que dans un grand groupe (où tout est programmé). Enfin, dans les cabinets de conseil, les réévaluations après chaque mission (réussie cela va sans dire) sont monnaie courante.