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Dossier emploi Industrie chimique et cosmetique

L'industrie des cosmétiques assure le tiers du chiffre d'affaires de la para-chimie en France, c'est l'une des industries qui a su le mieux résister à la crise.

Edito

L'industrie des cosmétiques assure le tiers du chiffre d'affaires de la parachimie en France, c'est l'une des industries qui a su le mieux résister à la crise.

Cette filière compte environ 175 000 salariés dont environ 20% de cadres, des scientifiques pour la plupart armés d'un bon bagage linguistique et d'une vision stratégique vers l'international.
Les cadres débutants, les jeunes diplômés sont très demandés surtout s'ils savent également s'adapter aux normes et réglementation des différents pays.
Pour un poste du côté des marques, grossistes et distributeurs, les fonctions marketing et commerciales sont les plus adaptées. Les ingénieurs ne sont pas en reste notamment les ingénieurs développement formulation et les ingénieurs procédés du suivi technique des produits à la production.

De la molécule à la distribution, ce secteur se diversifie notamment avec le cosmétique pour homme devenant une nouvelle niche qui ne demande qu'à se développer sur ce marché particulièrement concurrentiel !

Emploi : Air Liquide

10 700 personnes en France travaillent pour Air Liquide. Une de ses filiales, La Seppic, fabrique des excipients pour la pharmacie et la cosmétique. Avec un chiffre d'affaires de 13 milliards d'euros en 2008, le groupe Air Liquide mise aussi sur la recherche et l'innovation.

Des cadres appelés à bouger au sein du groupe.

Pour des postes de cadres, Air Liquide recrute environ 75% d'ingénieurs et 25% de non-ingénieurs (commerciaux, financiers...). La plupart des nouvelles recrues sont des débutants. Le renouvellement des effectifs est relativement faible, car il est possible de faire une longue carrière chez Air Liquide, tout en changeant régulièrement de poste. Ainsi, un membre du service des ressources humaines peut avoir exercé d'autres fonctions dans le groupe, comme dans la finance ou le marketing. Les employés d'Air Liquide peuvent être amenés à changer de fonction, mais aussi de pays.

Une personnalité qui peut faire la différence.

Concernant les critères de recrutement, la direction des ressources humaines insiste sur la personnalité du candidat : à profil égal, le groupe préférera recruter quelqu'un montrant une forte motivation pour le secteur. Comme le groupe est mondial, la maîtrise des langues est un plus sur le CV. Penser à valoriser une expérience internationale, même un stage court à l'étranger, est donc un atout lors du recrutement.

Métier : Alpol

Direct Emploi : Quelle est la formation d'un chargé de projet en cosmétique ?

Julie Malgouverne : Le parcours type consiste à suivre une formation en chimie après le baccalauréat (BTS, DUT ou licence), puis une spécialisation en cosmétique. Il est possible de préparer un master en cosmétique à Versailles, à Lyon, au Havre... Certains masters sont spécialisés dans la formulation ou la galénique. Pour ma part, j'ai une formation atypique : j'ai préparé un diplôme de technicien à l'ITECH à Lyon, puis je me suis formée 3 ans à l'étranger, en Suisse.

Direct Emploi : En quoi consiste votre travail ?

Julie Malgouverne : ALPOL est un sous-traitant de l'industrie cosmétique. Lors d'un projet, nous définissons un cahier des charges avec le client. Notre rôle concerne les aspects techniques, la faisabilité du projet, en respectant la contrainte des délais. Tout cosmétique comprend une base (par exemple une crème) et des produits actifs. Nous conseillons nos clients sur la texture et les produits actifs. Ensuite, nous étudions le vieillissement du produit et nous travaillons l'aspect réglementaire. Viennent ensuite les tests d'efficacité et d'innocuité. Enfin, le produit doit être validé vis-à-vis de la santé publique et de son efficacité. La dernière étape est la transposition industrielle : il faut suivre le produit pour qu'il soit fabriqué en grande quantité.

Direct Emploi : Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

Julie Malgouverne : La partie développement est la plus intéressante, car on est vraiment l'acteur de la formulation. C'est passionnant ! Nous disposons de toute une palette de matières premières. Le contact avec la clientèle et la transposition industrielle sont aussi très intéressants.

Cabinet de recrutement : Futurestep

Futurestep, filiale du groupe Korn/Ferry, est une société implantée en France, notamment dans la région parisienne et lyonnaise. Ce cabinet recrute uniquement des profils de cadres et de cadres supérieurs. Charles Adeline, responsable du département mode et luxe, présente les profils recherchés pour des postes en cosmétique.

Direct Emploi : Quels sont les profils recherchés dans le secteur de la cosmétique ?

Charles Adeline : Ils sont variés ! Quand un client fait appel à nous, il recherche des profils très pointus. Si l'on prend l'exemple des profils marketing, les entreprises, compte tenu de l'internationalisation des marchés, recherchent des profils ayant une expérience dans le développement produit, alliée avec de la coordination marché sur le plan opérationnel.

Direct Emploi : Quelles sont les compétences et qualités importantes pour travailler dans le domaine de la cosmétique ?

Charles Adeline : Elles sont larges mais nous pouvons retenir l'entreprenariat, la capacité à avoir une vision globale de son marché, la flexibilité, l'ouverture, la curiosité...

Direct Emploi : La personnalité du candidat est donc très importante pour un recruteur...

Charles Adeline : Oui, les candidats doivent être curieux, en permanence à l'affût des nouvelles tendances de la mode, des habitudes de consommations…Outre ces compétences, le candidat qui fera la différence sera celui qui saura communiquer sa passion, son enthousiasme, son adéquation aux valeurs et à la culture de l'entreprise.