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En 2014, la population active française s’élevait à 28 millions de personnes, soit une progression d’environ 4 millions depuis le début des années 1980. Notez bien que la population active regroupe à la fois les individus qui occupent un emploi et ceux qui sont à la recherche d’un emploi. Quels secteurs professionnels ont été les plus créateurs d’emploi ? Quels sont ceux qui au contraire ont perdu de leurs effectifs ? Quels métiers sont devenus les plus attrayants ? Toutes ces réponses et bien plus encore avec Direct Emploi.

Une évolution des secteurs professionnels

a. Les secteurs créateurs d’emploi

Au début des années 1980, les métiers du secteur tertiaire représentaient 65% des emplois en France ? Aujourd’hui, ils sont passés à 77% ! Quels sont ces métiers ? :

• On retrouve en première position les métiers du domaine de la santé, de l’action sociale, culturelle et sportive qui ont connu une augmentation de 1.35 million d’emplois
• Arrivent ensuite les métiers du domaine des services aux particuliers avec une augmentation d’environ 1 million d’emplois
• Et enfin le secteur du commerce qui a créé 655 000 emplois en 30 ans

Ce développement des professions médicales et de services à la personne n’est pas anodin, il répond à l’évolution démographique française caractérisée par un vieillissement de la population et par un niveau de fécondité élevé. Les politiques publiques y jouent aussi un rôle dans la mesure où elles visent à favoriser l’embauche dans ces secteurs professionnels.

b. Les secteurs destructeurs d’emploi

A l’inverse, certains corps de métier sont en revanche devenus destructeurs d’emploi :

• Les métiers de l’industrie ont ainsi perdu près d’un quart de leurs emplois et les métiers de l’agriculture près de la moitié. Les raisons ? L’automatisation des procédés de production et la concurrence extérieure
• Les agriculteurs et éleveurs indépendants ont laissé leur place aux techniciens et aux cadres de l’agriculture. Pourquoi ? Avec le développement des formes sociétaires au détriment des exploitations individuelles
• Le secteur de la construction quant à lui a connu des changements depuis 30 ans. S’il a peu évolué en termes de volumétrie, la structure des métiers a elle était bouleversée. Le développement croissant des exigences, des normes de sécurité, d’accessibilité et de qualité de construction a entraîné la complexification des chantiers, nécessitant une montée en compétences

c. Une évolution des caractéristiques de l’emploi

En ce qui concerne les caractéristiques de l’emploi, on remarque une chute des effectifs non-salariés ainsi qu’une hausse du salariat et des contrats en CDD et en intérim. On assiste également au développement du travail à temps partiel. Ces tendances sont cependant contrastées selon les métiers.

Quand qualification rime avec dynamique

Ces dernières années, on observe que les métiers les plus qualifiés sont également les plus dynamiques. Qui plus est, le niveau de diplôme des personnes en emploi a connu une évolution dans la plupart des métiers : la moitié des actifs dans les années 1980 ne détenait aucun diplôme alors qu’en 2014, 80% des actifs en ont au moins un. On parle ici d’une transformation des normes de qualification dans la mesure où la progression des niveaux de formation a été plus rapide que la montée en qualification des emplois.
Ainsi, les diplômes du supérieur à savoir bac+3 et plus ,très rares au début des années 1980, sont aujourd’hui le deuxième niveau de diplôme le plus fréquent.
Cependant, même si les métiers les plus dynamiques aujourd’hui sont particulièrement des métiers de cadres et de professions intermédiaires, les effectifs des métiers d’employés non qualifiés ont stagné. Pour quelles raisons ? Tout simplement parce qu’on assiste à une forte augmentation des effectifs d’aides ménagères, d’aides à domicile et d’assistantes maternelles. La demande pour ces emplois ni délocalisables ni automatisables est également particulièrement dynamique.

Des tendances de féminisation et de vieillissement

Depuis 30 ans, on assiste à une féminisation de l’emploi et à un vieillissement des actifs en emploi.

• La part des emplois occupés par des femmes a en effet augmenté de 3.2 millions depuis 1980 contre 0.2 million pour les hommes
• La part des actifs de 50 ans et plus est quant à elle passée de 17% dans les années 1980 à 29% en 2014. Cette évolution s’explique majoritairement par l’avancée en âge des baby-boomers et par l’impact des retraites et de la suppression progressive des dispositifs de préretraite

Depuis 30 ans, le monde de l’emploi a fortement évolué. Certains secteurs sont en effet devenus créateurs d’emploi au détriment d’autres qui ont perdu une bonne partie de leurs effectifs. L’emploi d’aujourd’hui se définit également par une féminisation et par un vieillissement des actifs.