Accueil > Actualité > Les salariés français sont les moins mobiles d’Europe

Les salariés français sont les moins mobiles d’Europe

Selon une récente étude, les français sont les européens les moins intéressés par l’expatriation professionnelle. Direct Emploi vous en dit plus.

La récente étude « The Workforce View in Europe 2017 » réalisée par Opinion Matters pour ADP a été effectué auprès d’environ 10 000 individus originaires de 8 pays différents du continent européen et issus de tous les secteurs industriels. Les résultats de cette étude fournissent des informations uniques sur les perspectives, les passions et les problèmes rencontrés par le salarié européen dans son quotidien professionnel. Ainsi, l’étude souligne que près d’un français sur deux n’est pas intéressé par l’expatriation professionnelle. En effet, seulement 54% des salariés français envisagent de poursuivre leur carrière à l’étranger. A l’échelle européenne en revanche, 74% des salariés conçoivent la suite de leur carrière à l’étranger. Plus de détails avec Direct Emploi.

La mobilité professionnelle en Europe

Pourcentage des salariés enclins à la mobilité professionnelle en fonction des pays © ADP

a. Les pays intéressés

10 000 salariés européens de 10 pays européens différents ont été interrogés dans le cadre de l’étude. Cette envie d’ailleurs s’élève donc à 54% en France, à 57% au Royaume-Uni, à 67% en Allemagne, à 85% en Espagne et à 88% en Italie.

b. Les pays prisés

Parmi les salariés français qui souhaitent poursuivre leur carrière à l’étranger, 12% d’entre eux privilégient l’Allemagne ; la Suisse et le Royaume-Uni récoltent chacun 11% des votes. Au niveau européen, les destinations les plus plébiscitées sont l’Allemagne (21%), le Royaume-Uni (15%) et la France (12%) devant la Suisse, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la Norvège, les Pays-Bas et l’Italie.

c. Les publics touchés

En fonction des profils, l’envie d’expatriation est plus ou moins forte. Les hommes semblent plus enclins à envisager une expatriation professionnelle que leurs homologues féminins. En effet, 36% des femmes n’envisagent pas de travailler à l’étranger, contre seulement 18% des hommes.
D’après l’étude, l’âge semble aussi être un facteur déterminant. Les jeunes salariés, âgés de 16 à 24 ans, sont 87% à se déclarer intéressés par des opportunités de carrière à l’étranger. Les plus de 55 ans quant à eux ne sont que 56% à envisager l’expatriation professionnelle.

Les critères de sélection

Sur quels critères les salariés se basent-ils pour choisir leur pays d’expatriation ? Les trois premiers sont :

• La stabilité économique
• La distance par rapport au pays d’origine
• Les compétences linguistiques

Pour les travailleurs européens les plus désireux de poursuivre leur carrière à l’étranger, à savoir les polonais, les espagnols et les italiens, l’amélioration des compétences linguistiques est selon eux la condition essentielle pour partir à l’étranger.
Selon les résultats de l’étude, les 3 pays les plus plébiscités pour une mobilité professionnelle sont l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Malgré cela, ces derniers ne se démarquent pas particulièrement en ce qui concerne les compétences et le développement, la flexibilité du travail et le stress sur le lieu de travail.

La mobilité : un enjeu pour les entreprises

Pour les entreprises, la tendance des salariés européens à la mobilité constitue un véritable enjeu. Ces dernières doivent s’adapter et envisager de nouveaux moyens pour accueillir des collaborateurs plus internationaux. Dans la bataille pour les talents, les entreprises ont tout intérêt à encourager la mobilité de leurs salariés afin de rester compétitives au niveau mondial.

 

La mobilité professionnelle semble aujourd’hui être tendance sur le continent européen. Contrairement aux italiens qui sont 88% à envisager une expatriation professionnelle, les français ne sont seulement que 54%. Cette envie d’ailleurs est plus ou moins prononcée en fonction de l’âge et du sexe du salarié, les hommes et les jeunes étant les plus intéressés. Pour les entreprises européennes actuelles, cet engouement pour la mobilité professionnelle constitue un véritable enjeu.