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Covid 19 : Les spécialistes de l’air en pleine action !

Nous l’avons tous remarquer, il fait bon se promener et courir dans les villes de France sans ressortir les mauvaises odeurs, les bruits et l’agression de la foule. Fini les transports entassés dans le métro et le RER, Fini la cohue dans les magasins, bienvenu au calme et la responsabilité de chacun, et dans ce cadre-là, le confinement a du bon ! Avec une chute exceptionnelle de l’économie, le pays connait une forte baisse de pollution, un ciel clair, un silence parfois impressionnant, une France comme on ne l’a jamais vu. Nous vous proposons un éclairage sur ce phénomène exceptionnel et en profitons pour revenir sur le métier d’ingénieur d’analyste de l’air.

contrôle de l'air

Un arrêt de l’activité économique sans précédant

Après l'arrêt d'une partie de l'activité économique chinoise qui a entraîné la baisse de la pollution atmosphérique, cela a été au tour de l'Europe, et plus spécialement en Italie, en Espagne et en France que les niveaux de pollution ont cru significativement.

C'est bien entendu, la conséquence de la pandémie liée au coronavirus COVID-19 avec la mise en place du confinement de la population dans la plupart des pays du monde.

Une chute significative de la pollution

Le satellite Copernicus Sentinel-5P a pu détecter une chute de la pollution atmosphérique tout d’abord au-dessus de l'Italie puis aussi de l’Espagne et de la France, plus spécifiquement en ce qui concerne les émissions de dioxyde d'azote. Les données ont été obtenues grâce à l'instrument Tropomi qui équipe le satellite et dont la mission est de cartographier une multitude de polluants atmosphériques autour de la Terre.

Le confinement et la baisse très nette de l'activité économique ont fait chuter les niveaux de NO2 dans l'atmosphère notamment au-dessus des grandes villes comme Paris, Milan et Madrid.

Une amélioration de la qualité de l’air

La qualité de l'air s’est améliorée nettement en Ile-de-France pour certains polluants. En mars à partir du 17, une amélioration de la qualité de l’air de l’ordre de 20 à 30 % a été enregistré dans l’agglomération parisienne, consécutive à une baisse des émissions de plus de 60 % pour les oxydes d’azote.

Le long des axes de circulation, cet impact a été encore plus important. Cette baisse des polluants de l’air qui s’accompagne également d’une baisse du dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre, est liée en grande partie à la forte diminution du trafic routier et aérien. Cette situation ne s’est jamais produite de manière aussi importante.

Coronavirus et qualité de l’air

Les études montrent que le coronavirus COVID-19 serait un facteur aggravant de risque avec la pollution de l’air qui fragilise les voies respiratoires et rend les organismes plus vulnérables. C'est pourquoi, une exposition chronique à la pollution de l’air, qui peut être à l’origine de nombreuses affections est considérée comme facteur aggravant des impacts lors de la contagion par le COVID-19. Cependant, aucun lien de cause à effet n’a encore été démontré entre pollution par les particules et dissémination du virus.

Autrement dit, l'exposition à la pollution atmosphérique augmente le risque de complications sur la santé mais ne participe pas à la propagation du virus.

Quelles sont les fonctions de l’ingénieurs analyste de l’air ?

L’ingénieur analyste de l’air suit l’évolution des nombreux polluants dans l’atmosphère et les indications de la qualité de l’air. Pour cela, il passe une bonne partie de son temps à analyser et interpréter les données enregistrées par les stations de captage et celles récoltées par les techniciens de mesure de la qualité de l’air dont il peut avoir la charge.

A partir de ses recherches, le scientifique rédige des rapports d’expertise dans lequel il consigne ses analyses, les statistiques et ses recommandations afin de mettre en place des mesures pour réduire les pollutions émises. En cas de danger, il doit informer les pouvoirs publics et les industriels qui, eux, prendront les mesures nécessaires.

Quelles sont les formations et les compétences requises pour réussir dans ce métier ?

Pour atteindre le statut d’ingénieur, il est nécessaire d’avoir un Bac +5 minimum, c’est à dire un master universitaire comme le master risques et environnement, soit un diplôme d’ingénieurs spécialisé en chimie. Un bon ingénieur de la qualité de l’air doit avoir la rigueur d’un scientifique, l’esprit d’analyse et de synthèse, le goût pour la technologie et pédagogique afin de travailler parfois en équipe.