Les coiffeurs, une réouverture le 11 mai ?

Une activité à l’arrêt depuis plus d’un mois

Depuis le 16 mars, les coiffeurs ont l’interdiction d’exercer leur métier, que ce soit en salon ou à domicile. Plus aucune rentrée d’argent mais toujours des loyers à payer et une trésorerie qui s’amenuise avec le temps dans ces entreprises qui emploient en moyenne 2 à 3 salariés et dont plus de 50% travaillent seul.

Dans ce contexte de pandémie mondiale, c’est une véritable course contre la montre afin que ces établissements puissent reprendre leur activité et survivre à la faillite.

Une forte compréhension des coiffeurs

Bien entendu, dès le départ, les coiffeurs ont compris la décision prise par le gouvernement, leur métier étant dans ce contexte exceptionnelle, quasiment impossible à exercer. Les accros aux salons de coiffure ont dû prendre leur mal en patience.Ne pas contaminer les clients, éviter de contaminer des logements, c’est le mot d’ordre que l’on a pu entendre de la part de cette corporation, dès le démarrage du confinement.

Tous les coiffeurs sont également conscients que leur activité n’est pas un service vital, mais qu’au contraire, ils doivent impérativement respecter les mesures d'éloignement en utilisant les gestes barrières seul rempart pour lutter contre la diffusion du virus. 

Une situation financière très difficile

Après les Gilets jaunes et les manifestations contre la réforme des retraites, la crise sanitaire actuelle, avec le covid 19 apparait comme une troisième vague qui apporte sont lots de difficultés et d’épreuves. Obligés de fermer déjà de nombreux samedis, ces dernières années, les salons de coiffure font face à une instabilité économique récurrente.

Comme de nombreuses autres entreprises en difficultés, ils ont fait les démarches pour bénéficier du prêt de 1 500 euros sachant que la date du 11 mai correspond maintenant souvent à une date limite pour la sauvegarde de leur trésorerie. Les gérants ont déjà prévu de ne pas se payer dans les mois prochains pour privilégier leur petite équipe et les vacances d’été ne font pas partis du programme. La réorganisation du salon pour le 11 mai aura également un coût, mais, c’est aussi le prix à payer pour être en règles sur les mesures barrières.

Il faut aussi rappeler que les coiffeurs de par le type d’activité sont particulièrement sensibles à l’hygiène et la propreté. Ils utilisaient déjà bien avant cette crise sanitaire, gel hydroalcoolique, serviettes et peignoirs.

Une ruée vers les coiffeurs dès le 11 mai !

Afin de préparer un retour de l’activité le 11 mai, Christophe Doré, premier vice-président de l'Union nationale des entreprises de coiffure (Unec), prépare une fiche de travail pour garantir des conditions sanitaires optimales car il faudra surement gérer une forte affluence dès le 12 mai. Il ne faut pas oublier le jour de fermeture chez les coiffeurs, le fameux lundi !

Après presque deux mois de confinement liés à l'épidémie de Covid-19, les coupes de cheveux des Français auront surement besoin d'un rafraîchissement, ce qui risque de provoquer une ruée des clients vers les salons.

Les aides de l’Etat

La prime de 1500 euros et peut être jusqu’à 5000 qui concerne le fonds de solidarité, a été bien accueilli. Cependant, certains grands salons ne rentrent pas dans les critères avec un personnel supérieur à 10 salariés.

Tous les établissements attendent le remboursement des salaires suite à la mise en place du chômage partiel. Un autre sujet en discussion celui des loyers avec une demande de suppression !

Un plan d’action des coiffeurs pour le 11 mai ?

Masques, gants, gel alcoolique, pour chaque client nettoyage des bacs à shampoing et temps horaires plus, limitations du personnel, le plan d’action des coiffeurs pour la reprise du travail le 11 mai se dessine peu à peu afin de proposer un projet crédible et réaliste. La coiffure, c'est six milliards d'euros de chiffre d'affaires et les coiffeurs représentent un acteur économique de proximité locale de taille.

Un groupe d'acteurs du secteur a élaboré pour le gouvernement une fiche métier afin de travailler dans des conditions sanitaires optimales et dans un esprit de responsabilité. Celle-ci s’appuie sur les règles déjà en vigueur comme l’obligation de désinfection des outils. Travailler sur l’amplitude horaire est au cœur des réflexions mais pose de nombreuses questions.

Limiter le nombre de clients peut être dramatique. En effet, un client n’appréciera pas s’entendre dire qu’il ne peut pas être coiffé le jour même et terminera à la concurrence. Heureusement la plupart des clients sont compréhensifs et ne voient pas d’inconvénients à attendre quelques jours de plus !

Une impatience réelle pour travailler !

Ce retour au salon, les coiffeurs l'attendent impatiemment. Ils se sentent prêts et veulent retourner travailler rapidement. Certains ont continué à se former en ligne, grâce à des programmes qui, proposent des directs sur les réseaux sociaux avec d'autres professionnels de la coiffure.

Les coiffeurs tardent de retrouver leurs clients et ce sentiment est d'ailleurs partagé puisque certains demandent déjà à prendre rendez-vous.