Accueil > Actualité > Actualité Entreprises : le décalage entre les étudiants et les jeunes actifs

Actualité Entreprises : le décalage entre les étudiants et les jeunes actifs

Ce mercredi 1er avril, Universum a publié un double palmarès des entreprises qui font le plus rêver les étudiants (en école de commerce et en école d’ingénieur) et des entreprises qui font rêver les jeunes actifs. L’enquête a été réalisée auprès de 39 000 jeunes. Et l’on s’aperçoit qu’entre l’idéal des jeunes et la réalité de l’emploi, il y a souvent un important fossé.

Les entreprises préférées des étudiants

Pour les étudiants en école de commerce, c’est, comme chaque année, les entreprises du secteur du luxe qui les font le plus rêver. Ainsi, le podium est constitué de Google (3ème place), L’Oréal Group (2ème place) et LVMH en 1ère place. En 4ème et 5ème places viennent respectivement Apple et Canal+.

On remarque également le redressement du secteur de la finance, puisque Goldman Sachs, J-P Morgan et Morgan Stanley remonte dans le classement d’en moyenne 12 places. En revanche BNP Paribas et HSBC perdent respectivement 1 et 2 places.
Sans surprise, cela se fait aux dépens des cabinets d’audit. Seul EY (ex Ernst & Young) se maintient à une position convenable, à la 10ème place dans le classement des étudiants. Deloitte est 22ème.

Les étudiants d’école d’ingénieur eux, rêvent plus de travailler dans les entreprises du secteur aéronautique. En première place de leur classement, Airbus Group, suivi de Google, puis Thales, puis Dassault Aviation et enfin Safran.

Une réalité bien différente chez les jeunes actifs

Les classements effectués par les jeunes actifs en poste depuis au moins 1 an sont bien différents.

Pour les jeunes professionnels issus d’écoles de commerce, le classement est assez proche de celui des étudiants, hormis qu’ils découvrent les entreprises appréciées des ingénieurs : ainsi Airbus gagne 13 places par rapport au classement étudiant, et Total 18 places. Les cabinets d’audit n’ont eux pas du tout la côte auprès des jeunes actifs : EY perd 66 places et tombe ainsi à la 76ème place, tandis que Deloitte chute à la 65ème place. Ces cabinets sont plus vus comme des tremplins, mais pas comme des entreprises où faire carrière.

décalage-entre-étudiants-entreprises

"Les jeunes préfèrent intégrer des entreprises prestigieuses, ouvertes à l’international, et qui constitueront des « cartes de visite » sur leur CV.
Les trentenaires recherchent des journées moins longues, des entreprises qui offrent des opportunités en province."

Pour les jeunes ingénieurs en emploi, le podium des meilleures entreprises est constitué d’EDF en 1ère place, Airbus group en 2ème place et Total en 3ème place. General Electric et GDF Suez gagnent respectivement 22 et 15 places par rapport au classement des étudiants, alors que Dassault Aviation et Thales reculent de 4 et 7 places (tout en restant dans le top 10).

Des idéaux souvent déçus et des attentes qui évoluent

On remarque que, de façon générale, les étudiants ne se dirigent pas vers les entreprises qui les font rêver, et qu’il y a un large écart entre les secteurs séduisants et la réalité du marché du travail. Parmi les étudiants en école de commerce, une infime partie travaille dans le luxe, alors qu’une très grande part se dirige vers la distribution et la grande distribution ; ce secteur constitue effectivement le 2ème débouché à la sortie, après la banque et l’assurance.

Les ingénieurs, eux, se dirigent dans la réalité vers l’automobile, l’énergie, les technologies de l’information, le BTP… des secteurs qui les font moins rêver mais qui recrutent.

Les différences entre les classements étudiants et jeunes actifs s’expliquent par des attentes qui évoluent. Les jeunes préfèrent intégrer des entreprises prestigieuses, ouvertes à l’international, et qui constitueront des « cartes de visite » sur leur CV.
Les trentenaires recherchent des journées moins longues, des entreprises qui offrent des opportunités en province. L’équilibre vie professionnelle / vie personnelle, l’autonomie et le défi intellectuel deviennent les arguments essentiels. C’est pourquoi le secteur public est apprécié par les jeunes actifs, en raison de la sécurité de l’emploi qu’il offre : SNCF passe de la 70ème à la 24ème place, et EDF de la 60ème à la 19ème place.
 

Ces articles peuvent vous intéresser