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Mal être des professionnels de santé

A l’inverse des médecins, les infirmiers et aides-soignants peinent à se faire reconnaitre. Direct Emploi zoome sur leur mal-être.

Les professionnels de santé en plein mal être

Si les médecins sont valorisés avec des salaires importants, une reconnaissance nationale et un statut valorisant, les autres professionnels de santé n’ont pas tous cette chance. Infirmiers et aides-soignants font de plus en plus part de leur mal être. Or, il est important de rappeler que ces professionnels de la santé ont un rôle important à jouer. Proches des patients, ce sont eux qui administrent les soins, nourrissent les patients, écoutent leurs besoins. Ils sont des acteurs indispensables des hôpitaux et des cliniques.

De plus, de nombreux professionnels de santé sont amenés à partir à la retraite dans les prochaines années. L’Insee prévoit un volume de départ de 6 600 professionnels par an dans les métiers de la santé et de l’action sociale pour la période 2016-2020. Dans le secteur paramédical, les intentions de recrutement vont concerner particulièrement les métiers d’infirmiers et d’aides-soignants. Il ne faut donc pas laisser de côté ces professionnels de santé ! Leur mal-être doit être pris en charge afin d’améliorer la situation des travailleurs dans l’emploi et d’attirer les futurs professionnels.

Aides-soignants : un métier qu’il faut valoriser

Les aides-soignants sont souvent invisibles. Agissant aux côtés des médecins et des infirmiers, les aides-soignants ont l’impression d’être oubliés. Pourtant, ces professionnels de santé sont importants puisqu’ils sont chargés du bien-être et du confort des patients. Ce sont à eux que vous confiez vos proches, il faut donc les valoriser !

Une pétition circule d’ailleurs sur Internet pour valoriser le métier d’aides-soignants. Lancée par Séverine, une aide-soignante souhaitant être reconnue, la pétition avait réuni 3 800 signatures en mars. Elle a aussi envoyé une lettre ouverte à la Ministre de la Santé, Marisol Touraine. Son objectif ? Obtenir une meilleure réglementation et une meilleure reconnaissance du métier d’aide-soignant. Selon cette aide-soignante, leur métier doit être revalorisé. Pour cela, elle demande :
• Un statut d’aide-soignant
• Une formation et un diplôme protégé
• Des postes d’aides-soignants protégés
• Un salaire de base en début de carrière
• Commencer sa carrière en classe B

Même si la lettre ouverte reste aujourd’hui sans réponse, le nombre de signataires laisse apparaitre un mal être général dans la profession et une volonté commune d’être valorisé.

Agir contre le mal-être des infirmiers

Les infirmiers sont aussi des professionnels de santé qui laissent apparaitre des signes de mal-être. Deux suicides récents d’infirmiers semblent être le résultat de conditions de travail dégradées. La Coordination Nationale Infirmière (CNI) a d’ailleurs mis en cause un contexte propice à créer du mal être pour le personnel soignant : restrictions budgétaires, injonctions contradictoires, polyvalence imposée, quantité au lieu de qualité…

Début juillet, le Ministère de la Santé a reçu l’Ordre National des Infirmiers pour évoquer les conditions d’exercice des infirmiers. L’Ordre remet notamment en cause la polyvalence demandée aux professionnels dans le cadre des restructurations hospitalières. Cette rencontre a permis à l’Ordre National des Infirmiers de prévoir la réalisation d’une enquête sur la charge de travail des professionnels de santé. Elle doit aussi leur permettre d’exprimer les difficultés qu’ils rencontrent dans leur travail au quotidien. Cette enquête doit déboucher sur la création de groupes de travail qui devront réfléchir à des solutions pour améliorer les conditions de travail des infirmiers.

Les récents suicides montrent aussi l’importance d’une prise en charge des risques psycho-sociaux que connaissent les professionnels de santé.

En bref, infirmiers et aides-soignants sont des professionnels de santé importants qui souffrent d’une non-reconnaissance et de conditions de travail dégradées.