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La RSE, un moyen pour les entreprises de gagner en crédibilité ?

La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), fondée sur les normes de l’ISO 26000 est une démarche phare pour les entreprises. Direct Emploi vous renseigne.

 Une démarche tournée vers les parties prenantes

La RSE est la façon dont les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques à leurs valeurs. Elle se résume souvent à l’aide du schéma ci-dessous.
 


@valdessonne-economie

Intégrer une démarche RSE permet aux entreprises de valoriser leur image auprès de leurs parties prenantes, notamment leurs clients. En effet, à l’heure actuelle, les consommateurs sont de plus en plus avertis au sujet des lois, pratiques d’affaires et habitudes des entreprises. Leurs exigences s’affinent. C’est pourquoi ils recherchent des entreprises éthiques leur permettant d’adopter une consommation durable. Pour une entreprise, défendre ses valeurs en adoptant une politique de RSE optimise sa réputation. En adoptant une démarche RSE, les entreprises s’orientent principalement vers une stratégie clients. Autrement dit, elles innovent régulièrement afin de satisfaire leurs attentes. Ceci fidélise les clients et accroît les profits de l’entreprise.

Sur le marché du travail, les politiques de RSE séduisent à la fois les partenaires et salariés. Les partenaires renforcent leur propre image en tissant des liens avec des entreprises éthiques. Et les salariés sont fiers de travailler pour leur entreprise, au vu de l’image qu’elle renvoie.
D’un point de vue financier, la RSE permet de toucher les fonds ISR (Investissement Socialement Responsable). Et donc d’accroître la trésorerie de l’entreprise par la mise en place de démarches éthiquement responsables.
Enfin, une entreprise qui met en place cette politique signe pour effectuer de nombreux audits. Ceux-ci leur permettent tout d’abord de satisfaire ses parties prenantes mais également d’anticiper et gérer au mieux les risques. Ceci se trouve être une source d’économie pour les entreprises puisque la gestion et l’anticipation des risques leur évitent de perdre des sommes phénoménales.
La RSE se présente donc comme un levier, tant d’un point de vue de réputation, d’image et de finance, pour l’entreprise.

Les entreprises adoptent donc principalement une démarche RSE dans le but de satisfaire toutes leurs parties prenantes, notamment leurs clients.

Les réalités de la stratégie RSE

Même si la tendance est au développement des politiques RSE, les résultats restent mitigés.
En effet, sur le plan social, les entreprises françaises sont bien notées et figurent parmi les trois premières de l’OCDE. Ce plan-là concerne les conditions de travail et mesures prises pour la santé et la sécurité des employés, la gestion des carrières et formations et les conditions du dialogue social. Mais également, le respect des droits humains avec les pratiques de discrimination et harcèlement, le travail forcé et celui des enfants.

Les pratiques d’affaires internationales sont encadrées par des accords :
- l’accord de l’OCDE en 1997
- l’accord de l’ONU en 2003
Ces pratiques touchent à la corruption, aux pratiques anti-concurrentielles et à la gestion responsable de l’information.
Malgré les accords conclus, la France reste à la traine comparée aux autres pays de l’OCDE et se classe 17ème. Ceci s’explique, selon l’avocat spécialisé Stéphane BONIFSSI, en raison du « laxisme judiciaire français ». En effet, si la France a signé la convention de l’OCDE contre la corruption, elle ne fait rien pour l’appliquer ou sanctionner les dérives. De nombreux principes judiciaires français freinent les avancées. Par exemple, pour qu’une victime de la corruption ait un recours en France, les faits doivent être punis par la législation du pays où les actes ont été commis. L’OCDE s’étonne du faible nombre de condamnation des entreprises françaises par la justice du pays. Et lui demande de simplifier certains de ses principes, comme celui vu précédemment.

 

Malgré tout, la part des entreprises ayant une démarche adaptée ou exemplaire a augmenté de 48% en deux ans.Les PME françaises sont globalement bien classées par rapport aux démarches RSE. 60% des PME et des ETI (Etablissement de Taille Intermédiaire) sont engagés dans une politique RSE. Les grandes entreprises progressent en adoptant en diverses stratégies de RSE et dépassent de 6 points la note moyenne des entreprises de l’OCDE.

 

A l’heure actuelle, adopter une politique RSE permet aux entreprises d’améliorer leur image et de satisfaire les attentes de leurs parties prenantes. La France se distingue par sa bonne position sur le plan social mais doit avancer au sujet des pratiques d’affaires.