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Dossier emploi : Informatique - Electronique

Grâce à l'explosion de la bulle Internet, la situation de l'emploi dans les secteurs de l'informatique et de l'électronique s'est considérablement améliorée. Le secteur qui affichait un taux de chômage élevé bénéficie depuis quelques années d'un retournement de situation avec une hausse des recrutements de l'ordre de 15% an.

Les secteurs de l'informatique et de l'électronique

Grâce à l'explosion de la bulle Internet, la situation de l'emploi dans les secteurs de l'informatique et de l'électronique s'est considérablement améliorée. Le secteur qui affichait un taux de chômage élevé bénéficie depuis quelques années d'un retournement de situation avec une hausse des recrutements de l'ordre de 15% an.

Aujourd'hui, près de 93% des jeunes diplômés en informatique et en électronique trouvent un emploi dans les premiers mois qui suivent leur sortie d'école. Ce secteur se situe en deuxième place des recrutements après l'audit et compte 26% de jeunes diplômés dans ses effectifs. Malgré un recrutement toujours plus important, les entreprises se plaignent d'une pénurie de main d'œuvre (40.000 postes a pourvoir, 25.000 étudiants sortent d'écoles chaque année, le calcul est vite fait !)

Alors que certains métiers correspondent à des études particulières, la carence en informaticiens rend la porte d'entrée de certaines fonctions techniques ouverte a tous. Par ailleurs, la connaissance pointue d'un autre secteur tel que la finance, la banque, les assurances, la grande distribution est très appréciée des entreprises.

En 50 ans d'existence, l'informatique et l'électronique sont devenus indispensables dans tous les secteurs d'activité. Les métiers de ces secteurs sont très divers, il est de ce fait difficile de ne pas y trouver son bonheur. Des compétences techniques sont indispensables mais ces secteurs recherchent également des commerciaux, des experts, des consultants, des managers, des techniciens...

De niveau bac+2 à bac+5, plus de 5 000 formations existent !

Les formations de niveau bac+2 sont très demandées par les recruteurs : le BTS informatique de gestion, le BTS informatique et réseaux pour l'industrie et les services techniques. Les DUT sont encore plus prisés que les BTS. On retiendra le DUT informatique, le DUT génie électrique informatique industrielle (GEII), le DUT réseaux et télécommunications, le DUT services et réseaux de communication (SRC), le DUT statistiques et traitement informatique des données (STID). Ces diplômes permettent d'entrer à l'université ou d'intégrer des écoles d'ingénieurs par le biais des admissions parallèles.

Les formations en écoles d'ingénieurs généralistes ou spécialistes constituent en effet la voie royale pour les bac+5. Il est possible d'intégrer ces écoles directement après le bac, sur dossier ou concours ou après deux ans de classes préparatoires scientifiques sur concours.

Les jeunes motivés aimant travailler en équipe et intervenir sur des projets très variés sont attendus dans ces secteurs !

Emploi : Ericsson

Leader mondial des technologies 2G et 3G et des services pour les opérateurs télécoms, Ericsson est un groupe suédois fondé en 1876, présent dans 175 pays et qui compte plus de 70 000 employés. Implantée en France depuis 1911, l'entreprise est basée à Massy, dans la région parisienne.

C'est sur l'imposant site de Massy que sont développés et commercialisés les produits, les solutions techniques et les services d'Ericsson France proposés aux opérateurs télécoms. « Un de nos axes majeurs de développement pour les années à venir, c'est le multimédia, explique Véronique Mortessagne, Directrice des Ressources humaines. En d'autres termes, ce sont par exemple des applications disponibles sur le mobile comme la vidéo, SMS, MMS, TV mobile, chat en ligne, etc. »

Outre la distribution de réseaux télécoms fixes et mobiles ainsi que les infrastructures comme l'ADSL ou encore la fibre optique, l'installation, la maintenance et la modernisation de ceux-ci font également partie des activités proposées par Ericsson France à ses clients opérateurs. Une véritable expertise qui place l'entreprise dans le top 3 national des principaux fournisseurs d'infrastructures télécoms.

En quête d'ingénieurs

Forte de ce savoir-faire et de sa progression ces cinq dernières années, Ericsson France recherche régulièrement de nouveaux talents et de nouvelles compétences. « Sur les quelque 100 personnes que nous embauchons chaque année, la moitié sont des jeunes diplômés » précise Véronique Mortessagne. Souvent intégrés à l'entreprise au terme d'un stage de fin d'études, ils ont pour la plupart un profil d'ingénieur télécoms et informatique.

Entreprise active dans la mise au point des standards et des technologies de communication de demain, Ericsson France met en place une veille technologique et organise des formations autour de trois modes : des cursus en e-learning, via le pôle de formation interne et via des centres d'excellence. « L'ensemble de nos employés peut ainsi mettre à jour ses connaissances afin d'être encore plus performant et innovant » souligne Véronique Mortessagne, directrice des Ressources Humaines d'Ericsson France. La mobilité professionnelle est également possible grâce à la dimension internationale de l'entreprise ; par exemple, les jeunes recrues pourront exercer leurs talents dans les différentes entités du groupe à travers le monde, pour des périodes plus ou moins longues (de 3 mois à 1 an).

Des valeurs et des objectifs

Très attachée à ses valeurs de professionnalisme, de respect et de persévérance, Ericsson France exerce par ailleurs une responsabilité sociétale qui se traduit par divers partenariats :

  • Cercle Passeport Télécoms pour aider des jeunes défavorisés à suivre des études d'ingénieur télécoms
  • ESIGETEL (école d'ingénieurs télécoms) à Avon (77)
  • Ecole de la 2e chance Sud Seine-et-Marne à Montereau (77)

Outre cet état d'esprit de l'entreprise, les nouvelles recrues devront en partager les visées. Et Olivier Cimelière, directeur de la Communication d'Ericsson France d'ajouter : « Nous sommes confiants dans l'avenir du secteur. Nous voyons un potentiel de croissance fort dans les mobiles (notamment au travers d'une possible 4e licence opérateur peut-être attribuée en 2008), dans le haut débit (avec la fibre optique) ou encore dans la télévision mobile (TMP) ! »

Pour en savoir plus : www.ericsson.com

Métier : BNP Paribas

6e banque mondiale et 1ère entreprise française (Global 2000 Forbes, 2007), BNP Paribas est présente dans 85 pays. Pour un groupe d'une telle envergure, le dispositif multicanal (agence, téléphone, Internet) est un élément stratégique pour optimiser la qualité du service-client. Colomba Cadinot, chef de projet junior des systèmes informatiques et télécommunications, a contribué à l'implantation de ce dispositif. Diplômée de l'Isep, elle a été embauchée par le groupe au terme de son stage de fin d'études en 2007. Elle revient sur son parcours.

DirectEmploi : Décrivez-nous votre première mission...

Colomba Cadinot : Le groupe BNP Paribas est composé de différents pôles liés chacun à un des métiers du secteur finance. La BDDF (Banque de Détail en France) est un de ces pôles, orienté vers la clientèle de particuliers, de professionnels et d'entreprises.
C'est dans le service études de ce pôle que j'ai été intégrée en tant qu'assistante chef de projet. Je travaillais alors sur la téléphonie, un des principaux canaux de distribution de la Banque auprès de sa clientèle. En binôme avec la chef de projet, ma mission était d'optimiser la gestion de la relation-client en mettant au point une solution pour orienter tous les appels non pris en compte par les conseillers en agence vers des centres-relais.
Pour mener à bien ce projet, nous avons employé une technologie IP et travaillé avec Orange en tant qu'intégrateur. Aujourd'hui, la solution est en phase de déploiement sur les 2 200 agences du réseau. Quant à moi, je suis affectée à d'autres missions.

DirectEmploi : Vous ne travaillez pas dans votre coeur de métier, est-ce un choix ?

Colomba Cadinot : C'est davantage un concours de circonstances : c'est vrai que j'aurais pu travailler chez Alcatel ou Orange. Ça montre la diversité des chemins que l'on peut emprunter. J'ai ainsi découvert un domaine que je ne connaissais pas et que je trouve assez intéressant.
D'abord, parce que la banque est un riche réservoir d'idées ; les entreprises y sont prêtes à mettre les moyens pour soutenir des projets porteurs, stratégiques et innovants comme celui sur lequel j'ai travaillé.
Ensuite parce que les possibilités d'évolution y sont multiples. A la BNP, on change de poste tous les trois ans. En ce qui me concerne, après seulement un an et demi, j'ai été promue chef de projet. Et je ne suis pas tenue de rester dans la même branche ; je peux aussi évoluer en intégrant d'autres services ou une entité différente, plus en rapport avec le métier de l'entreprise.

DirectEmploi : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés de votre branche ?

Colomba Cadinot : Je dirais qu'il faut bien se renseigner sur ce qu'il est possible de faire pour mettre en valeur un parcours. J'ai constaté par exemple que d'avoir passé une année à l'étranger, sur une destination atypique comme Singapour, faisait très bonne impression sur mon CV. Par ailleurs l'apprentissage et l'alternance sont de bons atouts pour intégrer les entreprises.
Enfin, il faut choisir avec soin son stage de fin d'études car il s'agit souvent d'un stage de pré-embauche. Il vaut mieux connaître ses aspirations : est-ce qu'on souhaite rester dans le coeur de métier au sein d'une SSII ou d'un cabinet de conseil ou est-ce qu'on préfère explorer d'autres horizons ? Le stage de fin d'études est déterminant pour l'orientation qu'on souhaite donner à sa carrière.

Cabinet de recrutement : Lafayette Associés

Fondateur en 1991 du Groupe Elitis Search, cabinet de recrutement pour les cadres supérieurs dans les TIC, Jean-Christophe Chamayou est également le président de Lafayette Associés. Cette société de conseil qu'il a fondée il y a trois ans avec une vingtaine de dirigeants, est experte dans le recrutement de managers. Sa mission : résoudre les problématiques liées à l'emploi dans le secteur. Syntec Informatique, chambre professionnelle des SSII et des éditeurs de logiciels en France, fait appel à son expertise dans les domaines du rapprochement entre entreprise et enseignement.

DirectEmploi : Quelles sont les difficultés que traverse le secteur informatique aujourd'hui ?

Jean-Christophe Chamayou : Il y a trois problématiques majeures. La première est la pénurie de cadres. Il faut dire en effet, que les filières informatiques ont été désertées ces dernières années car la profession souffre d'un déficit d'image : on s'imagine l'informaticien comme un type boutonneux et solitaire, légèrement déphasé. La deuxième problématique est celle de la poly-compétence ; la connaissance du développement d'application ne suffit plus. Un informaticien doit dorénavant connaître le métier (Ressources humaines, Consulting, Marketing...) pour lequel ses talents sont sollicités. De plus, la connaissance de certains logiciels ou certaines expertises recherchées sont rares. Dans l'architecture, ou les ERP par exemple. Ce qui m'amène à la troisième problématique à savoir l'évolution technologique toujours aussi rapide. En informatique, le cycle technique est beaucoup plus véloce que la mécanique de formation. Les informaticiens ont à peine le temps de maîtriser un nouvel outil qu'il est déjà pour ainsi dire obsolète. Or le secteur est encore jeune et peu structuré ...tout juste une génération de 40 ans...déjà sur le départ.

DirectEmploi : Quelles conséquences pour l'emploi ?

Jean-Christophe Chamayou : Les chiffres sont parlants. La pénurie de talents et de compétences entraîne une très forte demande. Du coup, l'informatique est le secteur qui affiche le taux de chômage le plus bas de l'industrie : 5 %. C'est aussi un des domaines où le turn-over est très élevé, de l'ordre de 20 %, tous postes confondus. Selon une étude récemment publiée par le cabinet Oberthur Consultants, le taux de personnes susceptibles de démissionner cette année est d'environ 9 % pour les sociétés de services en informatique. Et nous ne parlons là que des départs volontaires !
Ce qui me permet de dégager trois principaux enjeux en termes d'emploi pour les entreprises du secteur :

  • 1. Séduire et fidéliser les talents. Cela passe par une vraie restauration de l'image des Ressources Humaines, parent pauvre de l'informatique aujourd'hui. Peu de moyens sont mis en œuvre pour intéresser et valoriser les compétences.
  • 2. Rester cohérent dans l'échelle des salaires : une entreprise difficile quand on gère, non pas des évolutions de carrières, mais les entrées et sorties des collaborateurs.
  • 3. Maintenir les marges. Car si les prix des services restent stables, les salaires, eux, n'en finissent pas d'augmenter à cause de la pénurie de talents.

DirectEmploi : Quelles solutions préconisez-vous ?

Jean-Christophe Chamayou : Il faut démultiplier les pistes de recrutement. Lafayette Associés se concentre sur des profils très pointus mais nous travaillons également en collaboration avec d'autres cabinets dont Elitis Search pour affiner cette recherche et répondre précisément aux besoins des entreprises. Et ceux-ci sont importants ! Pour vous donner une idée : l'année dernière Sogeti France a racheté une promotion entière de Polytechnique-Grenoble. C'est pourquoi nous encourageons également le rapprochement entre les entreprises et les écoles. L'idée est de promouvoir une formation contextuelle, c'est-à-dire conçue en adéquation avec la demande. A Centrale Paris, nous avons participé au développement d'un pôle de formation autour de ces questions de formation (le CEISAR ), avec le concours de grandes entreprises comme Axa, la SNCF, Bnp Paribas...

Pour en savoir plus : www.lafayetteassocies.com