Le CV ausculté par les recruteurs

2011 débute pour certains avec le souhait de changer d’emploi cette année. Il convient donc de préparer son CV. Le cabinet de recrutement Robert Half analyse la façon dont les recruteurs se font un 1er avis sur les CV qu’ils reçoivent. En combien de temps les lisent-ils ? Sont-ils tolérants vis-à-vis d’éventuelles fautes ? En France, près de la moitié des recruteurs se ferait une 1ère opinion en 5 à 10 minutes et un tiers tolèrerait moins de 2-3 fautes.

Ausculter un CV : les Luxembourgeois les plus rapides, les Belges plus posés

Pour un 1er avis sur le CV d’un candidat répondant à une annonce, certains recruteurs indiquent avoir besoin de plus de 10 minutes. C’est le cas en Belgique (42%), en Autriche (37%) ainsi qu’en Italie (36%).

D’autres se font une première opinion en 5 à 10 minutes, comme en Irlande (53%), aux Pays-Bas ou en Allemagne (48%) et en Espagne (47%).

Certains plus « pressés » n’ont besoin que de 5 minutes, à l’instar des recruteurs en France (27%) ainsi qu’au Luxembourg (25%).

Une tolérance aux fautes dans le CV ? Cela existerait bien …

Avant que le CV n’ait été examiné en détails sur son fond, l’épineuse question des fautes se pose inévitablement... Comment les recruteurs réagissent-ils aux fautes dans un CV ? L’enquête du cabinet Robert Half révèle que cette tolérance irait jusqu’à 4-5 fautes voire même... jusqu’à l’indifférence aux fautes (!).

En France, les recruteurs analysent un CV :
·  moins de 5 minutes (27%)
·  5 à 10 minutes (46%)
·  en plus de 10 minutes (24%)

Tolèrent-ils les fautes ?
·  Si 35% écartent une candidature pour 2-3 fautes et 20% pour 4-5… et 18% considèrent que cela n’est pas important…

Guillaume Colein, Associate Director de Robert Half International France affirme :
« D’une manière générale, la culture du CV minutieusement préparé demeure importante en France. Les fautes restent globalement mal acceptées, comme le montre notre étude. L’exigence du recruteur sera variable selon le profil recherché : un CV d’un comptable avec quelques fautes sera regardé avec beaucoup plus de tolérance que celui d’un responsable éditorial car le recruteur analysera avant tout les éléments chiffrés, les exemples pratiques… A l’ère du tout Internet, la plupart des candidats rédigent moins, simplifient leurs candidatures et surtout répondent vite : la faute paraît plus tolérable. Un candidat qui souhaite se différencier a finalement tout intérêt à traquer la faute sans relâche en relisant et en faisant relire son CV. »