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L’agroalimentaire se maintient

Les Français n’ont pas freiné leur consommation de produits alimentaires pendant la crise. De ce fait, l’activité du secteur agroalimentaire a été relativement préservée. Après une année 2010 marquée par la stabilité, quelle est la tendance du marché pour 2011 ?

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« L’agroalimentaire pur a beaucoup moins souffert de la crise car la consommation des produits alimentaires est restée soutenue », analyse Patrick Lecq, responsable de la région Ouest du cabinet Hudson. Pour autant, les industriels de l’agroalimentaire sont restés prudents au sujet d’éventuels plans d’embauche pour 2011. Le secteur étant fortement concurrencé, tant à l'intérieur qu’à l’extérieur des frontières hexagonales, les industriels ont dû adapter leur stratégie, baisser les coûts et chercher de nouveaux marchés. « Il n’y a pas eu de gros investissements ou de restructurations, constate Patrick Lecq. Les volumes de recrutement vont rester similaires à ceux de 2010. »

Les entreprises vont procéder à des recrutements liés à un turn-over naturel. « Actuellement, nous assistons principalement à de la complémentation : une personne s’en va, on la remplace », confirme le responsable d’Hudson. Aussi Patrick Lecq prévient : « il n’y aura pas plus ou moins de recrutements de cadres que l’an passé. »

Les jeunes diplômés devront prendre leur mal en patience. Car « les profils les plus recherchés sont les bac +2 ayant une formation complémentaire dans l’agroalimentaire assortie d’une première expérience professionnelle », précise Patrick Lecq. Mais que les autres se rassurent, « les titulaires d’un Bac +4 ou 5 technologique vont voir arriver des postes qui leur sont également destinés », annonce-t-on chez Hudson. Ces derniers devraient trouver quelques belles opportunités entre les laboratoires, les ateliers et les unités de contrôle.

De manière générale, « les entreprises vont avoir besoin de gens ayant des profils complets », selon Patrick Lecq, aussi bien en production qu’au niveau des fonctions support telles que la supply chain, l’emballage, le conditionnement ou encore les services de maintenance. Néanmoins, ce sont les profils hautement spécialisés, donc en pénurie, que s’arracheront les employeurs ; les responsables de service technique et maintenance automatisée par exemple ou encore « des commerciaux qui savent vendre de la marge et du résultat », conclut Patrick Lecq.

Agnès Wojciechowicz